Tendance Évasion

1 mois en Guyane française / volet 3

Les excursions. Etant en stage, je travaillais la semaine et j’ai profité des week-ends pour visiter, grâce à deux amis de ma marraine que j’ai rencontrés là-bas et qui m’ont emmenée sur toutes ces excursions.

CACAO

A environ 75km de Cayenne, soit une grosse heure de route, Cacao est un village hmong rattaché à la commune de Roura. La route qui y conduit, dans la jungle, est superbe. L’idéal est de s’y rendre un dimanche matin, lors du marché. Vous y trouverez des fruits/légumes, de l’artisanat local MAIS surtout des dizaines d’étals de spécialités asiatiques : nems, beignets de crevettes, nouilles et samoussas : le bonheur si vous aimez ce type de nourriture.

Pour la petite histoire, les Hmongs sont des montagnards originaires du Sud de la Chine qui, ayant choisi d’aider les français puis les américains lors des guerres d’Indochine et du Vietnam, ont été persécutés par les armées laotiennes et vietnamiennes.

Le gouvernement français a donc décidé en 1977 d’accueillir des réfugiés Hmong en Guyane, en vue d’en faire des agriculteurs : naissance de Cacao.

Il y a également un musée des insectes, Le Planeur Bleu, dont l’entrée coûte 5 euros. Si vous êtes de passage à Cacao (et même si vous ne l’êtes pas :D) il vaut vraiment le coup ! Essayez de faire la visite guidée, c’est un réel passionné qui la fait, il aime vraiment ses mygales, elles ont toutes un petit nom ! Outre l’impressionnante collection de papillons, dont certains spécimens rares et la multitude d’insectes endémiques à la Guyane, cette visite fait beaucoup relativiser sur la dangerosité de certaines espèces (par exemple la fameuse Matoutou!).

En pleine Amazonie !



OYAPOCK

Oyapock (Oiapoque en brésilien) est le nom du fleuve qui marque la frontière entre la Guyane française et le Brésil. C’est également le nom des deux villes frontière, le Oyapock français (St-Georges-de-l’Oyapock) se trouvant à 2h30 de voiture de Cayenne. Oui, c’est bien là qu’un pont est construit depuis 2011 mais n’est toujours pas en service en raison de dysfonctionnements administratifs. Du coup, on se déplace en pirogue, ce qui m’allait très bien !

Impossible de rater les piroguiers, ils vont vous sauter dessus dès que votre voiture va s’approcher. Je vous conseille d’ailleurs de vous éloigner un peu de la “masse”, vous serez plus tranquille en vous garant un peu plus loin. La traversée coûte 5€ l’aller, 10€ l’AR.

Attention, ne pas oublier de prendre ses papiers d’identité, et son passeport si vous comptez aller au Brésil. Nous avons été contrôlés plusieurs fois : une carte d’identité suffira pour le contrôle avant d’arriver à Oyapock côté français si vous comptez rester en France. Du moment où vous prenez la pirogue, un passeport est obligatoire. On s’est fait contrôler SUR LE FLEUVE par des militaires brésiliens, armés jusqu’aux dents, et en pirogue (oui oui !). Mais au vu des trafics en tout genre qu’il doit y avoir entre ces deux pays, c’est normal.

Il n’est pas obligatoire de faire tamponner son passeport avec un visa brésilien si vous ne restez que la journée. Ca l’est si vous comptez rester plus longtemps et notamment si vous avez prévu de prendre des hôtels (ils vous demanderont de le montrer). La douane se trouve côté brésilien.

Le fameux pont !

 

Nous sommes allés manger  à Oiapoque (donc coté brésilien) au restaurant Chácara Du Rona, sur une petite plage. C’était excellent !! Par contre, les serveurs ne disent pas un mot d’anglais (du moins ceux qui nous ont servis ce jour là), ni d’espagnol, il faut donc se débrouiller en portugais ou faire confiance au nom exotique des plats !

Nous avions donné rendez-vous au piroguier, pour aller dans le cœur du village, qui ressemble à une Jonquera brésilienne. Et là, c’est juste le méga bon plan pour acheter… des tongs Havaïnas ! Et oui, on est au Brésil, ce qui permet de réaliser à quel point on se fait avoir en les payant 25 euros. Il y en a de toutes sortes, j’en ai pris pour toute ma famille et les paires me sont revenues entre 3 et 5 euros. Il y a également de la nourriture à acheter, comme le couac (farine de manioc) que j’ai adoré. Il est possible de se boire une coco fresh, tout en se disant qu’on est au Brésil, ce qui est bien agréable.

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