Tendance Évasion

Swakopmund avec African Trackers – J3

Cette journée a commencé de la meilleure des manières, par un petit déjeuner face au lever de soleil sur le désert. C’était un instant magique, mais de courte durée : nous voilà déjà repartis sur les routes en suivant le programme concocté avec African Trackers.

Les paysages étaient beaucoup plus désertiques cette fois ; très plats avec de petits buissons épars, la vue bien dégagée sur le lointain. Nous avons quand même réussi à croiser un chacal à chabraques en train de chasser.

Même si la faune et la flore se faisaient rare, d’autres choses intrigantes s’offraient à nos yeux. De temps en temps, nous apercevions sur le bas-côté des pneus crevés (pas très rassurants) et des bouteilles d’alcool vides. Nous avons aussi été très étonnés de voir, au milieu de nulle part, des stands faits de bric-à-brac, où des cailloux de Brandsberg et des fagots de bois étaient à la vente.

Ces stands étaient souvent « tenus » par des enfants, qui n’hésitaient pas à courir dangereusement vers nos voitures pour attirer notre attention. De même, nous sommes passés à plusieurs reprises devant des stands où étaient assis des femmes et des hommes en habits traditionnels, de tribus hereros (grandes robes victoriennes bariolées et coiffes assorties, dont la forme me faisait penser à des cornes de taureaux) ou himbas (corps et cheveux recouverts de terre ocre, torses nus). Lorsqu’ils nous voyaient arriver, ils se mettaient à chanter et danser, mais lorsque la voiture les dépassait alors ils s’asseyaient à nouveaux. Nous avons trouvé cela dommage que le tourisme ait cet impact sur l’authenticité des rencontres, même si nous comprenons que cela apporte aux tribus un revenu non négligeable et améliore leur qualité de vie.

Plus nous nous rapprochions de la côte, et plus nous voyions se dessiner une bande nuageuses sombre. Nous avons perdu 10 degrés en la franchissant. Cela a marqué notre arrivée le long de la côte, et plus précisément notre arrivée à la Cape Cross Seal Colony. J’appréhendais un peu de ne pas être venue à la bonne saison pour voir les otaries à fourrure du Cap (sur les guides, il est conseillé d’y aller plutôt en décembre), mais j’étais totalement à côté de la plaque : la plage était noire d’animaux.

Ce qui nous a choqué en descendant de la voiture, c’est l’odeur putride qui règne sur le site. En effet, les otaries vivent au milieu de leurs déjections, et de leurs morts. Si l’on met ça de côté, l’endroit était parfait pour observer ces animaux à l’état (quasi-)sauvage. Nous pouvions marcher librement à proximité d’otaries, et cela ne les gênait pas le moins du monde. Si nous nous montrions trop invasifs, elles nous le faisaient sentir, et nous n’avions qu’à reculer. Il y avait quand même un endroit plage qui était protégé et donc inaccessible aux touristes, pour les otaries ayant besoin de moins de contact avec l’homme.

La Seal Colony est un lieu plein de vie. Les otaries crient -beaucoup- , et ça sonne comme un cri de mouton ou de chèvre, ce qui est assez risible. Elles se battent, nagent, mangent, dorment, et les jeunes otaries – âgées de 4 mois – tètent leurs mères. D’ailleurs, c’était une belle surprise que de voir autant de bébés. L’ensemble de la visite était très appréciable, surtout à une époque où les activités avec les animaux impliquent le plus souvent de la cruauté envers les bêtes.

A Swakopmund, deuxième plus grande ville du pays, et station balnéaire affectionnée des namibiens, nous avons récupéré nos bagages soutes et réservé nos activités pour le lendemain. Nous avons fait un rapide tour de centre-ville, nous nous sommes promené le long de l’océan Atlantique et avons assisté au coucher du soleil sur le Jetty Bridge.

Le dîner s’est passé au Kucki’s PUB, un restaurant allemand très fréquenté. Au menu, un steak de springbok dont la viande était très fondante, accompagné de Spätzle, qui sont des pâtes aux œufs très répandues en Allemagne du Sud et en Alsace. Une bière pour faire passer tout cela bien sûr. Et pour finir sur du sucré, un Malva Pudding, dessert hérité du groupe ethnique des Malais du Cap ; un pudding contenant de la confiture d’abricots, avec une texture spongieuse caramélisée, servi avec une sauce crémeuse chaude et une boule de glace vanille.

Extenués, nous décidons de nous coucher tôt.

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